Le prix d’un ami….
(d’après un texte de mon amie D.Zonenberg)

Souvent je reçois des courriels ou des appels téléphoniques avec pour objet la seule question : « Combien vendez-vous vos British ? ».
Tout d’abord une mise au point, il convient de vous poser quelques questions avant d’accueillir B.B. British des Salines de Monts…
Quel type de vie avez-vous ? Va-t-il rester seul des week-ends entiers, parce que vous partez dans une maison qui ne peut l’accueillir dès les beaux jours ? Si les enfants de la famille sont très jeunes, peut-être seront-ils « allergiques » ou peut-être que vous pensez leur offrir un jouet vivant ! Il faudra leur expliquer qu’un chaton doit dormir seize ou dix sept heures par jour, qu’il faut attendre qu’il se réveille seul, qu’il ne faut pas le serrer contre soi sans arrêt…

Les enfants très petits peuvent être cruels, non par méchanceté, mais par manque d’empathie, maladresse ou ignorance…
Songez qu’il faudra aussi stériliser votre compagnon (une chatte sans arrêt en chaleurs ne va pas aller bien, elle va maigrir ou développer des kystes, et un contraceptif va provoquer à plus ou moins long terme, des métrites ; Un mâle entier va sans doute « arroser », miauler la nuit, ou devenir un félin au caractère capricieux…).
Au cas ou votre chat aurait un souci de santé ou un accident (hé oui c’est un être vivant!), êtes vous prêt à engager les frais qui pourraient s’ensuivre ?
Acheter un chat c’est s’engager pour plusieurs années, c’est un animal de « compagnie », bien sûr il peut rester seul un week-end s’il a une litière propre, de l’eau fraîche et de quoi se nourrir, mais cela doit rester très très exceptionnel.
Si vous avez un autre animal, songez qu’il faudra un certain temps pour qu’ils deviennent copains, mais qu’un accident peut arriver sans surveillance (je connais un petit chien d’une race de chasse qui a tué la chatte avec qui il vivait depuis des années.).

Et les vacances ? Pourra-t-il vous accompagner ? Avez-vous de la famille ou des amis qui pourront s’en occuper, car les pensions c’est souvent un risque de contamination?
Ca y est vous avez assez réfléchi, vous vous renseignez pour trouver l’élevage qui a votre rêve disponible (ou presque) mais à quel prix ?
Je ne fais naître que peu de portées et surtout JAMAIS uniquement pour vendre…
Lorsque j’envisage un « mariage » c’est toujours pour essayer d’avoir de futurs chats de qualité, qui correspondent au standard de notre race (celle la même qui vous a fait craquer…), non seulement pour leur look, mais aussi pour leur caractère « So British ». Champion, champion international…champion d’europe, c’est difficile et particulièrement onéreux (engagements, hôtels, trains, essence, avion….). Certes c’est parfois un plaisir de comparer ses chats aux autres mais c’est aussi surtout une nécessité si l’on veut continuer à progresser. Méfiez-vous de ces pseudo-éleveurs, qui ne fréquentent jamais les juges, parcequ'ils n'ont pas le temps, parcequ'ils n'aiment pas l'ambiance et souvent « par peur des maladies », leurs chats sont souvent médiocres (j’ai connu un étalon monorchide qui était montré par les propriétaires au futur acheteur, comme une pure merveille…).

Une fois les tests, leucose, PKD, cœur etc.…passés par mes géniteurs la saillie peut avoir lieu. Si on a de la chance, après deux mois de gestation, les bébés naissent (en moyenne trois, mais cela peut-être un, ou six et il faut alors aider la maman). Après des nuits courtes passées auprès de ma nichée, seront-ils de la qualité espérée ? Quoiqu’il en soit beaux ou moins beaux, sevrés avec soin, ils sont aimés et choyés comme ils le méritent, c’est à dire avec le retour de cet amour qu’ils me donnent eux, sans compter.
Et son prix me demandez-vous (et vous avez raison de me le demander) ?
Je peux vous donner une fourchette : de 900 à 1200 euros pour un chaton qui sera identifié, stérilisé,  inscrit au LOOF, vacciné CHPL(avec le rappel), et R s’il a plus de trois mois, avec ses conseils d’élevage, des croquettes…
Mais n’oubliez pas : vous achetez un compagnon, mais pour moi il reste un de mes bébés, quel que soit son age si vous deviez vous en séparer, il peut revenir vivre à la maison…et surtout c’est avec plaisir que je recevrais des nouvelles de temps en temps.